Pour ce mois de février, nous allons une nouvelle fois nous intéresser au monde de l’arbitrage et à l’un de ses plus fidèles bénévoles : Daniel David ! Merci à lui d’avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions.
Question 1 : Bonjour Daniel, peux-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Daniel DAVID, vosgien de toujours dans un petit village appelé BUSSANG. Je suis issu d’une famille modeste mais nombreuse avec 4 frères et 4 sœurs. Les valeurs de communautés, de partages, solidarités, d’entraides sont très importantes pour moi d’où mon engagement associatif.
Question 2 : Quel est ton parcours handballistique ? Comment es-tu arrivé dans le monde de l’arbitrage ?
Question 3 : Quels sont tes missions à la Ligue Grand Est de Handball ?
Question 4 : Qu’est-ce qui a évolué selon toi depuis les débuts de l’arbitrage de la LGEHB ?
Depuis mes débuts dans l’arbitrage, fondamentalement peu de choses ont changé si ce n’est la formation même des arbitres qui, elle, a radicalement évolué.
Par exemple, lorsque je suis devenu arbitre après mon service militaire, je n’avais aucune formation. J’ai simplement fait acte de candidature et j’ai été convoqué un dimanche matin dans les vestiaires du gymnase d’Epinal avec d’autres candidats. Après 2 heures où le formateur nous a lu le livret d’arbitrage, nous avons passé un Qcm de 20 questions où il fallait avoir la moyenne pour être arbitre. Ensuite aucune autre formation ni de suivi, nous étions lâchés sur les terrains. Chaque saison, nous passions un QCM de 20 questions pour revalider la fonction.
Lorsque j’ai repris la CDA en 2006, j’ai instauré une formation de 20 heures et un recyclage de 4 heures ainsi que des arbitrages d’un tournoi pour revalider la fonction. J’ai également mis en place des stages de formation des JAJ départementaux.
Aujourd’hui, le développement des écoles d’arbitrages et tous les stages (formation présentielle ou distancielle) mis en place par les instances font que les arbitres ont une véritable formation initiale et continue quel que soit le niveau. Il reste encore un gros travail à accomplir pour faire reconnaitre et accepter à tous les acteurs du Handball la dimension humaine de l’arbitre et qu’il ne soit plus perçu comme un flic (ce qu’il était un peu il y a encore quelques années) mais comme une personne qui se forme, garante de l’équité avec humilité (comportement que nous nous efforçons de modifier dans la population arbitre du grand Est) mais qui peut faire des erreurs comme les joueurs.
Question 5 : Qu’est-ce que tu préfères dans tes différentes missions dans l’arbitrage ?
Ce que je préfère dans mes différentes missions, c’est bien sûr l’accompagnement des JA et JAJ. J’ai toujours œuvré dans la formation et l’accompagnement des jeunes avec l’envie non pas de leur dire « je sais donc il faut faire comme ça », mais plutôt de les pousser à trouver leur chemin et réponses en les faisant réfléchir sur les situations relevées. Lorsque 15 ou 20 ans après, tu as des gamins, que tu as formés ou participés à leur formation, qui te témoignent du respect et de l’amitié, ou que d’autres évoluent à un niveau qu’ils n’auraient pas cru atteindre, je crois que cela vaut tous les discours.
Question 6 : Quel est ton plus beau souvenir d’arbitrage ?
Un de mes plus beau souvenirs dans l’arbitrage, c’est une finale de Coupe des Vosges juniors féminines avec mon frère à St Jean d’Ormont entre l’équipe de St Dié et celle de Neufchâteau. Je devais avoir 22 ou 23 ans. J’étais fier que le président de la CDA de l’époque nous ait confié une finale. Après il y en a eu beaucoup d’autres.
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