Cela fait maintenant quelque temps que nous n’arbitrons plus uniquement pour nous. Nos grades nous font représenter nos collègues français, la formation française et la fédération dans son ensemble. Ici nous changeons d’échelle puisque nous représentons pour la première fois, seuls, l’arbitrage Européen hors de ses frontières. Nous voulons tendre vers l’idéal que nous nous faisons d’arbitres internationaux car on nous voit à présent avec cette étiquette.
Si on excepte les grandes compétitions (JO ou CDM), les désignations IHF ne sont pas forcément les plus compliquées handballistiquement. Chaque match aura ses difficultés et ses exigences mais nous savons que d’un point de vue handballistique il n’y a pas beaucoup d’équivalent avec ce que nous rencontrons en Europe ou en Starligue, les meilleurs joueurs étant là.
Sauf que l’arbitrage ce n’est pas que du handball. Il faut gérer l’environnement, les attentes, l’absence totale de repère, les pressions diverses. Bien souvent le handball finit par être la partie la plus simple de notre fonction. Pour ce tournoi, le gagnant de la finale ira aux championnats du monde en décembre, le 2ème n’ira nulle part. On vous laisse imaginer les retombées médiatiques qu’aura cette éventuelle qualification pour n’importe lequel des pays présents où le handball n’est pas encore très développé. Il faut composer avec ça. Il faut transformer la pression en fierté et honneur d’avoir ce rôle, c’est ce que nous essayons de faire.